Première rencontre Londonienne [ Pv AMBRE]

A peine débarqué à Londres que je m'étais dirigé vers Scotland Yard après un bref arrêt dans mon appartement. La bas j'y avais été très bien accueillit malgré le fait que ma spécialité et surtout mon âge provoque un certain étonnement dans les rangs de la police. Ici le poste de profiler n'existe pas réellement, ils ont des victimiologues, des criminologues, des psychiatres. Moi je rassemblais les trois et surtout j'apportais l'oeil américain expérimenté. Enfin si un an passé dans le FBI pouvait être considéré comme était expérimenté. Mais à en croire ce que j'avais entendu, la réponse ne pouvait qu'être oui...
J'avais appris que j'allais être affecté au département de criminologie, l'équivalent de notre département de science du comportement. Normalement rien ne me changerait... Sauf que notre patron avait décidé de taper faire dés le premier jour. Et oui, voila à peine que je posais un pieds sur le territoire anglais qu'on me demandait déjà d'examiner une affaire. Pour l'instant il n'y avait que deux victimes et c'était trop tôt pour déclarer l'affaire comme crimes en séries mais au vu du schéma qui se répétait sans cesse, il était presque sur qu'attendre était trop dangereux.
Alors j'avais emporté les dossiers avec moi, choses que je n'aurais jamais fait aux USA mais l'ambiance de Scotland Yard était trop lourde pour moi... Les gens me regardaient en murmurant " c'est le profiler du FBI", ou " c'est celui qui va nous apprendre comment résoudre un meurtre à l'américaine" d'une manière ironique ou encore celle que j'avais entendu quatre fois en quelques heures, " voici le génie qui a plus de 180 de QI".
Je n'y pouvais rien, ma dernière évaluation m'en donnais 189 pour être plus précis et ça, plus ma mémoire photographique me donnait juste plus de capacité que les gens de la section. Tout du moins c'est ce que j'avais pu constater en moins d'une journée de contact. C'était tous des bons flics de terrain mais presque aucun n'avait côtoyer de vrais tueurs en séries. Le profilage était une science qu'ils ne connaissaient pas bien, se basant sur des schéma universitaire démodé et se perdant dés qu'une variante apparaissait. Ils n'était pas méthodique, pas concentré et surtout pas préparé.

Soupirant, je m'étais dirigé vers la City de Londres sans même savoir pourquoi. Je m'y sentais à l'aise dans ce quartier qui ne rassemblait que les travailleurs sérieux. Oui, c'était surement ça...
En attendant je me trouvais la, avec le dossiers des meurtres sous le bras ne sachant pas ou me mettre. La neige autour de moi volait partout et continuait à tomber... Il fallait vraiment que je me trouve un endroit ou rester...
Soudain j'apperçu un café devant moi, il avait l'air relativement calme et vu le nom je compris rapidement. The Lunch Bar... Il devait surtout faire du chiffre d'affaire à midi avec les bureaucrates faisaient une pause lunch...

Poussant la porte, je sentis une bouffée de chaud qui me pris. Presque toutes les tables étaient prises, apparemment je m'étais trompés. En fait, peut être pas tant que cela, je voyais surtout des étudiants. Ils avaient surement finis les cours et venaient prendre un verre avant de rentre chez eux. Rejoignant deux tables à l'écart qui était côté à côté, je m'assis en faisant attention à me pas mouiller les dossiers que je sortais doucement. Cette table à l'écart était pratique car je savais que beaucoup de personne n'aimait pas voir ce qui allait défiler devant mes yeux.

Commandant un chocolat chaud, je n'étais pas très porté sur les alcools, j'ouvris délicatement un dossier. C'était sanglants, il n'y avait aucun doute. Des familles... assassinées. Les parents étaient assis sur le canapé, lacérés de partout tandis que les enfants avaient été étouffés sur des chaises juste en face d'eux. Le tueurs les avaient forcés à regarder...
Soudain un raclement de gorge discret se fit entendre, j'étais tellement absorbé dans ce que je faisais que je n'avais pas entendu la demoiselle approcher....

Lorsque la jeune femme se gratta la gorge pour me signaler sa précense, je sursautais de surprise. Je ne l'avais pas entendu et je devais bien avouer qu'elle m'avait fait une peur bleu. Essayant de ranger rapidement les dossiers, je les fis tous tomber par terre. Dès qu'on me mettait sous pression j'étais un peu maladroit. Regardant le désastre que j'avais fait par maladresse, je me dis que moi qui ne voulais pas qu'elle voit les photos du dossiers, c'était un peu raté puisqu'elles étaient toutes par terre, étalées juste aux pieds de la demoiselle qui était arrivée. Je me promis de ne plus jamais sortir mes dossiers de police dans un café quand il était bondé, c'est vrai, ce n'était pas vraiment le bon endroit mais je n'avais pas spécialement d'endroit, de chez moi, ou rentrer. Certes j'avais l'appartement, mais je venais à peine de m'y installé, je n'avais même pas reçu mes affaires et hormis un lit je n'avais rien...
Regardant la demoiselle, je m'excusais en bafouillant alors des excuses dont je pouvais facilement me douter qu'elle n'en comprendrait pas le sens. Me baisant rapidement pour rattraper mon dossier, je rangeais les photos en essayant de ne pas les froisser ou les abîmer. L'enfournant dans mon sac, je me tournais vers la demoiselle. Je lui adressais un sourire désolé, pour m'excuser de la scène qu'elle venait de vivre.


M'arrêtant brusquement, je me rendis compte la vitesse avec laquelle j'avais parlé, mais surtout le fait que ce que j'avais dit ne devait nullement intéresser la demoiselle qui était face à moi et qui attendait visiblement quelque chose.

Il semblait que mon comportement disons... à tendance un trop extraverti, ne semblait pas l'avoir vexé. Cela m'étonnait plutôt même. J'avais plutôt l'habitude de voir les femmes partir en courant quand je parlais trop, ou quand je parlais de mon travail... Elle au contraire n'avait fait que sourire. Peut être était-elle secrétement en train de chercher une technique pour s'échapper sans trop me blesser ou sans trop que cela ne se voit que c'était mon discourt ennuyant et presque incompréhensible qui lui donnait envie de rejoindre la sortie.

Pourtant, je la vis me designer le dossier que j'avais ramassé dans la précipitation et jeté à la va-vite dans mon sac et me dire qu'il en fallait plus pour la choquer. J'avais souvent entendu des gens dire ça, même des policiers, mais sitôt qu'ils étaient sur la scène d'un crime, ils ne pouvaient s'empêcher de détourner le regard. Certains allaient même vomir. Mais la plupart je bouchais le nez en s'éloignant de quelques pas. Moi les mort ne me faisaient plus aucun effet. En une année de travail au FBI j'avais croisé plusieurs dizaines de cadavres tués par les plus sadiques des tueurs en séries. Certains présentaient tellement de mutilations qu'il était impossible de les identifier autrement qu'avec leur dossier dentaire. C'était comme ça, et on devait s'y habituer quand on travaillait dans le département des sciences du comportement du FBI...

Tournant les yeux de nouveaux vers la demoiselle, je me rendis compte que je m'étais perdu dans mes pensées l'espace de quelques secondes. Je repensais à sa question " Vous travaillez sur quoi exactement?". Je ne pouvais bien évidemment pas lui parler de l'affaire, je n'en avais pas le droit et puis certains détails contenus dans ce dossier n'avaient pas été révélé aux médias et je n'avais aucune idée de qui était cette femme qui se présenta comme étant Ambre.

Ne serrant pas sa main, plus parce que je ne m'en rendis compte qu'après quelques secondes que parce qu'elle ne m'intéressait pas, j'agitais ma main quelques secondes et lui fit signe de s'assoir puisque la seule place libre était à la table qui était collée à la mienne.


Je ne pouvais guère y dire plus sur ce quoi nous travaillons. Et puis même si j'avais voulu, je ne savais pas grand chose. On supposais des meurtres en séries car les victimes étaient les mêmes: des familles et que les schémas se répétaient à 2semaines d'intervalle à chaque fois. Mais je n'avais pas eu le temps de faire la victimiologie, ni même d'établir un profil préliminaire. Et la je ne pouvais compter que sur moi au vu du niveau de l'équipe qui allait m'épauler...

Soupirant, je baisais les yeux vers le dossier en me disais que ça me promettait des nuits blanches. Soudain, un flash info spéciale débuta à la télé. Ils parlaient des meurtres en séries. Enfin de ceux qui avaient déjà eu lieu, ceux dont j'avais le dossier. On ne disait pas tout, sauf que le FBI avait envoyé un agent, un profiler, comme consultant pour Scotland Yard, ce qui ne faisait que raffermir la conviction que Londres avait maintenant à faire à un ou plusieurs tueurs en série... Une photo prise de moi dans les bureaux de la police anglaise montrait ainsi le consultant américain...

Baisant les yeux, je ramenais les yeux pour cacher mon arme de service qu'on venait de me donner tout en sachant parfaitement qu'Ambre m'avait reconnu.

Le regard des gens me genaît... Ce n'était pas tant leur regard eux même à bien y réflechir mais ce que je pouvais y lire dans leurs yeux. Certains se demandaient ce que je faisait la, dans un café, alors que je devait être à la rechercher d'un tueur en série, d'autre se demandait comment je pouvais faire se métier et arriver à vivre quand même une vie normale.
Baissant les yeux, je me dis que les médias n'étaient jamais très futé. Scotland Yard non plus, au FBI on savait parfaitement qu'il ne fallait jamais reveller l'identité des enqueteurs. Oh non ce n'était pas une histoire de mise en danger personnelle. Mais disons qu'une fois que notre visage était connu de tous, travailler à couvert d'anonymat n'était plus possible. Et cela, que ça soit vis à vis du tueurs ou du grand public. Beaucoup de tueurs aimaient à participer aux enquêtes. Ils participaient aux recherches quand on demandait l'aide des civiles, ce que le FBI ne cautionnait pas du tout mais que la police locale aimait à faire, certains même intégrait la police quelques mois avant leurs meurtres pour être sur d'être sur l'affaire. Nous nous montrions donc énormément prudent... En ce qui concerne le grand public, dés qu'ils nous appercevaient, ils ne pouvait s'empêcher de nous poser plein de questions et si nous disons quoi que ça soit par rapport à l'enquête, ils le déformaient aussi tôt et c'était de cette manière qu'on entendait aux informations du soir des choses totalement éronnées.

Je vis le serveur s'approcher vers moi avec un grand sourire. Il avait une démarche sure, mais un peu trop mécanique. Et je pouvais aisément dire que ce n'était pas du au fait qu'il marche toute la journée dans ce café. Il était donc la depuis peut de temps. Lorsqu'il me parla, sa voix était mieleuse, comme s'il cherchait des réponses précises. Mais je savais comment répondre à ses gens la.


C'était tout ce que je pouvais leur dire, sans mentir, ni sans révéler des éléments importants de l'affaire. Cette homme ne m'inspirait d'ailleurs aucune confiance, il me regardait fixement dans les yeux, frottait ses doigts de sa main droite entre eux comme s'il avait tenu un stylo. Je pouvais affirmer sans peine qu'il n'était pas que serveur mais également journaliste.


Je le vis faire demi tour vivement. Il ne se doutait certainement pas que j'étais capable de deviner son autre métier pourtant tout les indices étaient devant mes yeux, il ne m'avait suffit que des lires.

Autour de nous le brouhaha sembla retomber un peu. Les révélations du flash info ne faisait plus effet et les gens devaient m'avoir assez reluquer comme ça. Enfin... jusqu'au prochain flash qui devait être dans une dizaine de minutes normalement. Soupirant je me tournais vers Ambre. Elle avait baisée les yeux, se fixant sur la carte. Pourtant ses yeux ne suivaient pas les lignes de texte, je pouvais donc aisément suposer qu'elle regardait juste pour se donner une consistance. Cherchait-elle à éviter mon regard? Pensait-elle que j'allais établir son profil comme ça? Ceci dit, je pouvais en conclure qu'elle avait des choses à cacher. Pourtant son comportement envers le serveur et même son abscence de réaction me laissait dire que les gens ne l'impressionaient guère. Ce n'était donc pas un problème juridique. Social surement. Bon après tout chacun avait ses problèmes mais dans plus de la moitité des cas les gens se retrouvant seul vivait un problème familial. Et dans son cas, son accent français me donnait cette information supplémentaire. Elle avait décidée de changer de ville, de vie carrément. Pourquoi?

Je n'eus pas le temps de pousser plus loin mes réflexions qu'elle me parlait du flash télé. Oui elle avait raison, les journalistes n'avaient pas été fin, mais ils ne le sont jamais, et souvent ce sont eux qui bousille une affaire.


La encore je m'arrêtais subitement, me rendant compte qu'une fois de plus j'avais beaucoup parlé. J'entendis des filles ricaner à une table non loin. Elles avaient toutes tournées leurs chaises pour être face à moi et elles me faisaient des petits signes. Je me sentais mal à l'aise et ne comprenait pas ce qu'elles voulaient. Le comportements des adolescentes en chaleur m'était completement étranger alors que je pouvais faire un profil des plus précis sur un tueurs en série...
Me penchant doucement vers Ambre, je lui dis d'une voix hésitante

C'était définitif, je ne comprenais rien au comportement des femmes. Des adolescentes surtout... Elles voulaient des choses que je comprendrais jamais de ma part. Elles semblaient toujours à la recherche d'une perpétuelle reconnaisance de la part de la gente masculine. C'était pour cela qu'elles se maquillaient, portait des habits provocants et des hauts talons... Elles cherchaient à se faire remarquer c'est tout. Et de plus, j'étais une proie idéale puisque je venais de passer à la télé. Tout cela je le savais, mais je ne comprenais toujours pas quoi cela pouvait bien leur apporter. Reconnaissance sociale? Non, puisque les amis sont le facteurs social prédominant à cet âge et elles semblent toutes très bien entourées. Sexe? Non, je doutais aussi sérieusement... C'était dans ses moments la que je me sentais démuni... Je n'aimais pas ne pas pouvoir déchiffrer le comportement des gens. Le profiling était la technique de défense contre le monde extérieur, j'en étais parfaitemen conscient.

Lançant un regard dépité à Ambre, je murmurais, plus pour moi que pour elle


Soudain, mon portable vibra, regardant je vis SPENCER FBI. Merde, mon patron... M'excusant d'un regard envers Ambre, je décrochais.


Avant même que j'ai eu le temps de dire quoi que ça soit de plus, Spencer avait raccrocher. Il n'était pas du genre bavard et passait toute sa vie dans les locaux du FBI, travaillant d'arrache pieds. Moi en revanche j'étais coincé en attendant d'avoir toutes les expertises médico-légales...

C'est ce moment la que choisis le serveur pour revenir. Il s'approcha, son air faussement aimable afficher, un papier à la main pour prendre la commande. Perdu dans mes pensées, je ne faisais pas tellement attention à lui, réfléchissant à ce que j'avais pu voir de l'affaire. Il m'avait suffit d'un regard pour enregistrer toute les informations qu'on m'avait donné dans ce dossier. Et quelques chose me marqua... les lieux.


J'avais demandé ça subitement, sans lever la tête, mais ayant tout de même attendu qu'Ambre finisse de prendre sa commande... Avec les localisations des meurtres j'allais pouvoir établir une carte de profiling géographique....

Le serveur n'avait pas de cartes. Mais j'en avais absolument besoin d'une. Je venais de me souvenir d'un détail qui avait certainement du échapper aux enqueteurs de la criminelle... Les lieux...Le tueur ne choisissait pas ses victimes aux hasard... Mais il fallait avoir une vue globale sur une carte pour s'en être rendue compte et surtout avoir relier les meurtres entre eux...
Quand la jeune femme s'approcha pour me proposer son téléphone, je la regardais d'un air étonné. Maintenant tout était possible sur les téléphones, même avoir des cartes. Pourtant il ne me serait d'aucune utilité. Il me fallait pouvoir écrire. Lui souriant comme pour m'excuser du fait qu'elle n'ait pas compris ma demande, je lui dis


La jeune fille s'éloigna, affichant un air vexé sur le visage, la phrase d'Ambre me revint en mémoire... Elle ne m'avait pas tant tendu le téléphone pour me montrer sa carte mais pour que j'y donne mon numéro. De tout façon elle ne m'interessait pas, et j'avais d'autres choses à penser qu'au filles ses derniers temps.

Le flash info débuta en ce moment précis, montrant cette fois en plus de mon visage des images prises à l'extérieur des maisons des victimes. La journaliste évoquait le fait que les familles présentaient toutes des points commun. Mais hormis le fait qu'elles vivaient toutes dans des maisons et avaient toutes des enfants, je ne voyais pas plus de points commun. Bien sûr, je ne pouvais pas plus m'avancer avec le peut que j'avais vu mais j'avais assez d'expérience pour pouvoir dire au moins ça... Non, les familles n'avaient pas été choisis pour leur composition mais pour leur localisation. Et encore une fois les journalistes l'avaient ouvert trop vite.

Téléphonant à Scotland Yard, je chuchotais rapidement à un inspecteur de prendre un carte, de placer les familles tuées et de les relier entre elle. Il trouverais la quelque chose.

Me tournant vers Ambre, je décidais de me poser quelques secondes. Je n'allais certainement pas dormir de la nuit et faire reposer mon mental ne me ferait pas de mal même si je savais pertinamment que scientifiquement parlant, l'esprit est toujours en mouvement.

Soudain, mes déductions quant à Ambre me revinrent en tête


Après tout, quand les gens changeaient aussi radicalemnet, comme j'avais pensé le deviner chez elle, c'était pour une raison précise. Et dans le cadre d'une séparation familiale, ils partaient le plus souvent dans des endroits qui ne rapelleront nullement l'ancienne vie sociale.

Je me demandais ou le serveur était allé chercher l'idée qu'Ambre était mon assistante... Mais bon je ne faisais plus cas de cet homme depuis bien longtemps. Il avait tout pour énerver le plus patient des patient mais ça avait le don d'au moins me faire sourire.

Regardant Ambre, je remarquais pour le première fois ses yeux d'un bleu clair magnifique. Je n'en avais que rarement vu des pareils... Si en fait, une personne avait eu les même yeux et il m'avait même fixé intensément. Cet homme était celui qui avait faillit ébranler toute mes certitudes, celui qui m'avait fait douter de qui j'étais vraiment.
C'était un tueur en série. Il avait massacré une dizaine de femmes avec une hache et nous laissaient toujours des morceaux bien en évidence pour nous narguer. J'avais réussit à établir son profil alors que personne d'autres de la section spéciale n'avait réussit. Mon profil s'était révéler d'une exactitude effrayante mais aussi avait permis de remonter très rapidement à un homme qui était analyste. Il avait le même QI que moi et surtout, ce dont j'avais pu me rendre compte dans les interrogatoires suivants, il pensait exactement comme moi. La seule différence tenait à un choc dans son enfance et au fait qu'il ait massacré toute ses femmes.

Alors que l'équipe entière me félicitait de mon travail je me suis posé une question:


Je ne me rendis compte qu'ensuite que j'avais chuchoté ma pensée. J'espérais qu'Ambre ne m'avait pas entendu et je ne pu m'empêcher de traficoter mon sac. C'était de la nervosité je le savais parfaitement mais je n'aimais pas évoquer ce moment et la c'était mon inconscient qui allait m'obliger à en parler si jamais Ambre avait entendu.

Je tordais tellement les lanières de mon sac que je le fis tomber par terre. Mes dossiers se renversèrent une fois de plus. Marmonnant des insultes dans ma barbe quant à ma maladresse qui ne cessait d'augmenter depuis que j'étais arrivé à Londres. Être dans une situation nouvelle me mettait profondément mal à l'aise.

Lorsque Ambre répondit à ma question que je m'étais posé, je ne pu m'empêcher de la regarder fixement pendant quelques secondes. Peut être avait-elle raison et dans ce cas la, cela revenait à ma théorie de dire qu'il n'y avait que les meurtres qui nous séparaient.
Finissant de rassembler mes dossiers je posais mon sac sur la banquette à côté de moi, faisait bien attention de le fermer cette fois ci. Je n'avais pas envie de ramasser pour la troisième fois ses dossiers. Autour de nous, les gens parlaient doucement, ils regardaient de nouveau le flash info qui passait. Certains me jettaient de nouveau un regard, comme pour vérifier que je n'ai pas changé entre temps ou que je n'ai pas la solution des meurtres qui me soit arriver comme par magie. Soupirant, je me dis qu'avec mon équipe du FBI, tout cela aurait été plus vite. On n'aurait pas eu à attendre les rapports du légistes parce que celui ci avait pris des jours de congés, on aurait pas non à faire autant de papiers... A Scotland Yard au moins quatre départements travaillaient sur l'affaire et il fallait à chaque fois signer des papiers pour la haute autorité. La bureaucratie...

Me tournant vers Ambre, je réfléchis deux secondes à quoi il fallait que j'y réponde


M'interrompant quelques secondes, je me dis que je ne savais pas si Spencer avait ou non raison quand il me disait ça... Peut être qu'au fond c'était vrai.
Regardant autour de moi, je voyais des familles qui regardaient le flash d'un air inquiet...

[center]LEWIS
[ Cette dame se demande si cela va lui arriver à elle. Elle me regarde dans l'espoir que je lui aussure d'un regard qu'on va arrêter ce malade et que ça ne peut arriver qu'au autre et pas à elle. Les gens nous font une confiance absolue. Ils pensent qu'a nous seul on peut arrêter un tueur. Mais nous ne faisons que dresser un profil qui réduit le champs des suspect.

Je n'étais pas d'accord avec Ambre. L'espoir ne faisait pas tout. Ce n'était pas parce qu'on espérait, qu'on pourrait plus facilement survivre. J'avais tellement vu de victimes, de corps, que je ne croyais plus que l'espoir pouvait sauver. Ses gens avaient espérer, ils avaient prier pour qu'on vienne. Nous étions arrivés trop tard, et leur espoir ne les avaient pas sauver de la folie des tueurs qui les avaient fait prisonniers et les avaient tuer de la plus horrible des manières qui soit.


Après un peu plus d'une année de travail au FBI j'étais devenu totalement blasé face à mon travail. Je comprenais mes supérieur qui se montrait froid envers les polices locales qui, elles, ne comprenaient pas que des profilers puisse à ce points se comporter comme cela. Mais c'était tout les jours que nous voyions des dossiers de tueurs. On nous demandait souvent des interventions, dans divers états, mais nous ne pouvions pas aller partout. Nous devions faire un choix. Nous intervenions quand nous étions sur qu'il s'agisse bien de meurtres en séries et laissions les victimes des autres tueurs sans aucune aide de notre part.


Les gens commençaient à partir un à un du café. Il était tard et une longue nuit allait m'attendre...

Elle travaillait donc dans le secteur des pompes funèbres. D'où le fait qu'elle ne soit pas du tout effrayée par les photos des dossiers que j'avais fait tomber. Je comprenais un peu mieux aussi le fait qu'elle veuille aider la dame en face. Pourtant je ne pouvais m'empêcher de penser que les morts qu'elle voyait n'était pas tout à fait dans le même état que ceux que moi je pouvais voir tout les jours. Nous ne côtoyions pas la même mort. La sienne était douce, paisible, de celle que les familles pleuraient mais pouvait oublier parce qu'ils étaient bien parti. Ceux que je voyais moi... C'était des cadavres mutilés, des familles brisées. C'était tout à fait différent... Pourtant je pouvais comprendre le point de vue d'Ambre, enfin d'une certaine manière. Elle pensait du côté des familles, comme notre chargée de communication à Quantico tandis que moi je pensais du côté du mort, du tueur. Nos préoccupation n'était pas la même. De plus, j'étais incapable de dire les mots juste aux familles des victimes. Si je leurs expliquais ce qui s'était passé, elle me trouvait froid, sans coeur. On m'avait souvent fait la remarque. Mais si je m'implique trop, je ne pourrais plus faire mon travail, cela deviendrait impossible pour moi de différencier les choses.


J'étais sincère. Pas doué pour dire les choses, mais au moins j'avais le mérite d'être sincère dans le peut que je disais. Lui souriant doucement, je jettais un autre regard vers la télé lorsque j'entendis son portable vibrer. A la position de son corps qui venait de changer et à l'expression de son visage qui paraissait plus authentique, je pouvais facilement deviner qu'il s'agissait de quelqu'un de sa famille.


La regardant quelques secondes je rajoutais doucement