Partout dans le monde j'ai la poisse...{PV Morgan }

Londres... La ville qui m'avait vu naître, grandir et presque mourir. Depuis beaucoup de choses s'était passé. J'avais intégré les forces d'élites anglaises puis le célèbre SWAT américain. Je m'étais fait tiré dessus 2 fois dans ma vie, ses deux fois la j'avais frolé la mort. La seconde fois m'avait couté ma mobilité totale, je marchais désormais en boitant. Pas beaucoup, non, c'était un léger boitement mais je n'étais plus assez performant pour le SWAT qui ne demandait que les meilleurs. Et je n'étais plus le meilleur...
Il était près de deux heures de matin et je tournais en rond comme un lion en cage dans ma maison. Je n'en pouvais plus. Attrapant mon arme, je la mis en bas de mon dos. Je ne sortais jamais sans elle, c'était comme ça, on ne savait jamais contre qui ont pouvait avoir à l'utiliser. J'attrapais ma plaque également. La regardant brievement, je trouvais ça étrange de voir écrit WILKINSON, Scotland Yard, Section Criminelle. Ce n'était pas vraiment mon sejet de prédilection la criminelle. Certes on avait souvent travaillé avec le FBI avant mais mon rôle était de tirer c'est tout et sans rater ma cible, ce qui ne m'était jamais arrivé.
Il avait beau pleuvoir et faire un froid de canard, je ne partis qu'avec une veste de cuir. J'avais mis des botes de cuir pour éviter de prendre l'eau mais je savais parfaitement qu'avec mon jean qui trainait par terre, j'allais tout de même finir trempé jusqu'au genoux.

Haussant les épaules je sortis en me dirigeant dans les ruelles bordées par des bars. Partout autour de nous, je voyais des jeunes raides morts par terre, completement souls. Certains frôlaient le comas étylique et des ambulances étaient la. Je retrouvais le Londres que j'avais toujours connu dans ses quartiers. Pourtant boire n'avait jamais été un de mes passe temps préférés. La bagarre m'avait toujours plus intéressé. C'était d'ailleurs cela qui m'avait valu ma première balle.

Soudain je pensais aux jeunes qui me suivaient quand j'étais adolescent. Qu'était-ils devenus? Combien avaient survécu à la dure loi de la rue? Combien s'était sorti de notre guetto anglais? Je ne savais pas. A vrai dire depuis que j'étais rentré, je n'avais parlé à personne et je ne comptais pas le faire. Je préférais largement la solitude aux scènes de retrouvailles. Je n'avais plus parlé à mes parents depuis qu'ils m'avaient envoyés à l'école militaire et ils ne savaient pas la carrière brillante que j'avais fait. Je ne savais même pas s'ils étaient encore vivant... Je n'avais pas non plus de nouvelle de mes frères et soeurs, ils devaient toujours vivre ici...

Des bruits me tirèrent de mes réflexions. Devant moi se trouvait une ruelle un peu plus sombre que les autres et je pouvais apercevoir un homme qui semblait tenir une jeune femme contre lui. Sauf que la jeune femme se débattait et c'était ces bruits de défense que j'entendais. M'approchant rapidement, je vis le gars pousser la fille contre le mur. Elle s'éffrondra au sol et se recroquevilla mais quand le mec se releva ce fut mon point qu'il rencontra. Je n'avais pas hésité une seconde à le lui enfoncer dans la gueule. Sauf que je n'avais pas vu le tesson de bouteille qu'il tenait de l'autre côté. Il avait surement dut l'attraper par terre lorsqu'il était tombé après que je l'ai frappé.

La non plus je ne réfléchis pas plus. Dégainant mon arme. Je lui fis signe qu'essayer de riposter ne servait à rien et lui hurlait que je n'hésiterais pas à lui coller une balle dans la tête. Le sommant de poser son tesson, je le vis tenter de me le jetter à la figure puis y renonçant, il s'enfuit en courant.

M'approchant de la jeune fille, je vis qu'elle était sérieusement sonnée. Elle avait du se frapper fortement la tête contre le mur lorsque l'autre brute l'avait faite tombée. Remettant la sécurité à mon arme et la rangeant rapidement, je m'approchais d'elle doucement. Elle ne semblait pas souffrir d'autre part que de la tête. Passant mes mains sous elle je le soulevais doucement.

Pour moi, elle était un point plume à côté de ma masse musculaire. Je ne le gardais pas longtemps dans les bras, la déposant sur le banc qui était non loin de nous. Me mettant accroupis à côté d'elle, je lui touchais doucement la tête pour voir s'il n'y avait pas de plaies du au coup.

La gamine n'avait pas l'air bien du tout. Son coup à la tête avait du la sonner fortement... Pourtant je vis qu'autre chose n'allait pas chez elle. Elle fuyait tout le temps mon regard comme si je pouvais présenter une menace pour son mental. Je devais représenter quelque chose qui l'effrayait ou tout du moins dont elle se méfiait.

Reculant de quelques pas pour qu'elle voit que je ne lui voulait pas de mal, je me levais pour regarder aux alentours si le mecs n'allait pas revenir. Qu'il essaye, et je l'attendrais. Je tirerais sans hésiter dans ce cas, je n'aimais pas les gens comme lui. L'alcool n'était pas une excuse qui pouvait expliquer de brutaliser une jeune femme de cette façon. Rien n'expliquerait jamais ça.

Regardant la jeune femme, je lui dit doucement


Lui souriant doucement, je la vis remuer un peu mais décidais de ne pas approcher. Si elle n'aimait pas les contacts physiques, je ne voulais pas lui en imposer. Ce n'étais pas dans mon genre, puis elle se calmerait d'autant plus vite si elle se calmait. Je pouvais presque entendre ses battements de cœur d'ici...


J'entendis des bruits autour de nous, des jeunes passaient. Lorsqu'ils arrivaient à notre niveau, ils nous jettèrent un regard étrange, comme s'ils se demandaient ce qu'une jeune fille pouvait faire sur un banc à côté d'un grand noir costaud. Je connaissais ses regards, dés qu'on était noir et qu'on s'approchait de quelqu'un les gens se posaient des question.

Regardant de nouveau la jeune fille, je lui souris de nouveau pour la rassurer, pour y dire que ne pas avoir peur. Je savais qu'elle pourrait lire tout cela dans mon regard. Je ne voulais pas la laisser seule, je me devais de rester la, on ne savait jamais avec les gens étranges qui se promenaient le soir. De plus quand l'alcool entrait dans l'addition, les comportements étaient encore plus étrange...

Meadow était un jolie nom pour une jeune femme. Il était cependant assez rare pour ne pas passer inaperçu. Mais c'était un prénom qui lui allait bien, cela évoquait une douceur qu'on pouvait deviner chez elle malgré le fait qu'elle veulent le cacher. Je ne savais pas ce qu'elle pouvait craindre chez moi. Mon physique l'effrayait-elle? Ou alors elle avait une problème avec les hommes... Cela ne serait pas la premières que je verrais effrayer par les hommes à cause d'une histoire du passé.


Jettant de nouveau un coup d'oeil autour de nous, j'arrangeais mon arme derrière mon dos car je la sentais glisser doucement. D'habitude, j'avais une housse de protection et ce soir la, je l'avais laissé à l'appartement.

J'entendis Meadow essayer de m'expliquer ce que j'avais déjà pu deviner de par son comportement. Elle avait peut être besoin de me dire pourquoi elle refusait que je m'approche d'elle...


Policier... Oui maintenant on pouvait dire j'étais ça pourtant je n'aimais pas me considérer comme tel. De plus, on ne m'avait pas vraiment engagé comme policier à Scotland Yard mais plus comme agent de terrain de par mon expérience.


Posant une main sur mon genoux, je lui désignais ma jambe du regard.


Je lui souris d'une façon nostalgique. Je ne savais pas pourquoi je lui disais tout cela, peut être pour qu'elle se sente plus en sécurité si elle en savait plus sur moi. Puis cela l'occupais pendant qu'elle reprenait ses esprits, mieux valait qu'elle ne bouge pas encore. Je lui conseillerais quand même d'aller à l'hôpital dés demain, on était jamais trop prudent...

La regardant, je cherchais en même temps dans ma poche arrière mes deux plaques. J'avais gardé celle du SWAT car officiellement je n'étais pas renvoyé, j'étais juste une sorte de "remplaçant". Lui tendant celle du SWAT je la laissais regarder quelques secondes avant de lui tendre celle de Scotland Yard. Elle pourrait ainsi vérifier que je ne mentais pas et que j'étais ainsi digne de confiance ou tout du moins qu'elle pouvait éviter de se méfier de moi.

Je la sentis se détendre tandis qu'elle observait mes plaques. Elle devait être du genre à avoir besoin de beaucoup de preuves et de renseignements sur la personne avec qui elle parlait, elle ne se dévoilait pas, ne voulait pas prendre de risque. Mais je ne pouvais que la comprendre. Quand nous étions en mission avec le SWAT la première chose que nous faisions était vérifier les informations qu'on nous donnaient et même encore nous nous méfions tout le temps, par précaution, pour ne pas être pris au dépourvu, pour être toujours réactif. J'avais comme l'impression qu'elle avait développer la même tactique mais elle, dans sa vie personnelle. Une réflexe d'auto défense.

Réfléchissant quelques secondes à sa questions tandis que je la voyais toujours observer avec curiosité mes plaques de services, particulièrement celle du SWAT.


Lui souriant doucement, je comprenais qu'il fallait que j'y parle, pour qu'elle se calme et prenne confiance


Fouillant rapidement dans mes poches, je me demandais si j'avais toujours cette barre de chocolat que j'avais mise toute à l'heure dans mon manteau. Oui, elle n'était même pas brisée ce qui tenait du miracle. L'attrapant d'un geste lent, je la lui tendis en lui souriant. Manger ne pourrait que lui faire du bien car elle était d'une pâleur extrême qui n'était pas du à la lumière de la lune je le savais parfaitement.

Acquiesçant à sa phrase, je me dis qu'elle était extrêmement proche de la réalité. Le terrain me manquait plus que je ne voulais bien le dire, et j'essayais de ne plus penser que j'étais condamné à ne plus pouvoir exercer ce métier à cause d'une simple bavure. C'était surtout cela qui était frustrant, se dire que si les agents du FBI avaient mieux travaillaient, fait plus attention, je serais toujours le meilleur tireur d'élite de mon unité. Cela nourrissait une haine mais surtout une douleur intérieur qui ne s'éffacerait jamais totalement.

[uc]